2e Vendredi intersubjectif George Atwood
Cette activité est gratuite et ouverte à tous
La page du 2e VI George Atwood est laissée au menu "Les activités du GEI" pour permettre l'accès aux liens des vidéos #9 à #14 jusqu'à la conférence du 28 septembre 2013.
Date: le 22 mars 2013
Heure: 19h30 à 21h30
Lieu: Pavillon Marie-Victorin de l’Université de Montréal, au local D-427 (salon Noël Mailloux)
Contenu: échanges et discussion sur les vidéos du cours universitaire de George Atwood, Ph.D., psychanalyste, portant sur la psychopathologie et la psychothérapie.
Cette activité de formation est reconnue aux fins de la formation continue en psychothérapie (pour 2 heures par VI) No de reconnaissance OPQ: RA00323-13
L'année George Atwood au GEI
(Le texte d'introduction qui suit est le même que celui de la page du 1er VI George Atwood)
Les trois Vendredis intersubjectifs (VI) de l’année 2012-2013 portent sur l’œuvre de George Atwood tel qu’il la communique dans des documents audio-visuels uniques qu’il a mis à notre disposition. Vous trouverez, dans ce qui suit, les liens pour ouvrir les vidéos en ligne des derniers cours sur la psychopathologie et la psychothérapie que George Atwood a donné à la Rutgers University l’année dernière avant de prendre sa retraite de l’enseignement. L’année 2012-2013 sera couronnée par la 10e Conférence annuelle du GEI en septembre prochain, laquelle comportera, entre autres, un séminaire à distance par vidéoconférence de 3 heures avec le professeur Atwood.
Programme des VI George Atwood
Très jeune, George Atwood a eu l’intuition que la psychothérapie des troubles mentaux les plus sévères offrait la possibilité de découvrir les secrets de l’esprit humain et les profondeurs de la nature humaine. Après 50 années consacrées à cette recherche, il nous en offre les conclusions. Attention: ces conclusions sont subversives, dérangeantes et déstabilisantes pour nos manières habituelles de voir et de comprendre. Se plonger dans son œuvre, c’est s’ouvrir au changement avec toute l’ambivalence d’être positionné sur le bord du chaos. Nous en sortons cependant plus profondément humain et humble. Autant Robert Stolorow, son compagnon d’exploration, était abstrait dans sa proposition du contextualisme phénoménologique, autant George Atwood nous livre l’illustration vécue de cette perspective à travers ses histoires cliniques et grâce à son inimitable talent de conteur.
Le principe fondamental du contextualisme phénoménologique propose que tous les phénomènes psychologiques, traditionnellement compris comme étant issus de mécanismes intrapsychiques isolés, soient maintenant vus comme étant formés à l’intérieur des systèmes constitués par les mondes d’expériences émotionnelles en interaction. Lorsqu’appliqué à la psychothérapie des formes les plus sévères de crises, catastrophes et dilemmes émotionnels, ce qu’Atwood appelle l’abîme de la folie (The Abyss of Madness), ce principe prend toute sa signification et sa profondeur humanisante en remettant en question la plupart de nos pratiques en psychologie et en psychiatrie.
Peu importe leurs manifestations parfois incompréhensibles, les soi-disant troubles mentaux les plus graves sont ultimement des événements humains qui émergent des contextes humains. En tant que tels, ils peuvent être compris de manière intersubjective, éliminant ainsi le fossé stigmatisant entre la folie et la santé mentale. George Atwood nous offre des études de cas, des illustrations des difficultés, succès et échecs en psychothérapie avec des personnes aux prises avec des états les plus souffrants. Nous vous invitons donc à vous ouvrir à l’influence de ce psychothérapeute et philosophe d’exception qu’est George Atwood.
Les sujets traités dans les vidéos incluent les suivants: les prémisses d’une approche phénoménologique, les facteurs dans la psychologie contemporaine qui font obstacle à une compréhension phénoménologique, une critique du modèle médical en psychodiagnostic, l’interprétation des significations dans les idées délirantes et les hallucinations, les états ressentis d’annihilation et leur centralité dans les soi-disants schizophrénie et trouble bipolaire, le traumatisme et la dissociation, les états de désespoir et leur rôle dans le suicide, le stress psychologique et le traumatisme encouru à faire de la psychothérapie, la guérison psychothérapeutique des fissures dans l’expérience de soi, la pédophilie, et la vision psychanalytique classique de la dépression.
Il y a 22 cours d’environ 60 à 70 minutes chacun répartis sur deux vidéos. Nous avons programmé les cours 8 à 14 (2e partie) à visionner pour le VI du 22 mars 2013, en décrivant le contenu de chaque cours et en indiquant les parties qui sont les plus pertinentes à visionner. Nous avons donc favorisé environ 5 heures de contenu sur un possible 6½ heures de cours enregistré. Si vous en avez le temps, le visionnement au complet est recommandé, sinon vous pouvez laisser tomber les parties indiquées. Nous vous recommandons aussi d’acheter et de lire son livre, The Abyss of Madness, comme lecture complémentaire. Nous indiquons quelques correspondances entre le contenu du cours et le livre.
Lectures complémentaires
- Atwood, G.E. (2011) The Abyss of Madness. New York: Routledge.
- Stolorow, R.D., Atwood, G.E. & Orange, D.M. (2002) Worlds of Experience: Interweaving Philosophical Dimensions in Psychoanalysis. New York: Basic Books. Chap. 8: Shattered worlds/Psychotic states: the experience of personal annihilation.
- Brandchaft, B. (2010) Toward an Emancipatory Psychoanalysis. New York: Routledge.
Cours 8: 2e Partie (17 minutes)
À visionner en partie… (2e partie, à partir de 2:50)
-
2e partie, 2:50 – Description du 3e obstacle (relié au 2e par un pont de pierres…) dans la progression vers la cité de la phénoménologie: la doctrine de la Réalité, avec un R majuscule en tant que manière de penser et de croire au sujet de la relation des êtres humains avec le monde environnant:
- la notion qu’il existe une telle chose qu’un vrai monde extérieur objectif, un univers absolu;
- que le clinicien a un accès privilégié à ce monde extérieur;
- étant donné les deux premiers points, le but de la thérapie, c’est de restaurer le contact avec la Réalité chez les patients.
La phénoménologie propose une doctrine DES réalitéS: la réalité du clinicien n’est pas plus valide que celle du patient et le but de la thérapie est de comprendre la réalité du patient, d’y discerner la vérité de la vie d’une personne.
1ère histoire: celle de Sarah et de ses « idées délirantes ». - la notion qu’il existe une telle chose qu’un vrai monde extérieur objectif, un univers absolu;
Cours 9: 1ère Partie (50 minutes) / 2e Partie (12 minutes)
À visionner au complet…
-
1ère partie, 00:00 à 17:30 - Continue l’histoire de Sarah, le cas le plus difficile de sa carrière, dit-il. Il a dû lui parler au téléphone chaque jour pendant les 5 premières années pour la garder en vie.
-
1ère partie, 17:30 à 21:00 - Résumé de la doctrine de la Réalité avec un R majuscule: une attitude que le clinicien démontre en comprenant les gens lorsqu’il compare les expériences du patient aux siennes, et qu’il mesure la différence entre les deux: le patient est alors vu comme déformant la réalité et sa vision doit être corrigée. Le clinicien écoute le discours du patient de manière littérale et il en conclut, bien sûr, qu’en termes physiques « réels » ce n’est pas vrai (par exemple, que la personne est aspirée dans les vaisseaux sanguins des autres…) Le phénoménologue écoute « métaphoriquement » le discours de la patiente et peut y discerner de multiples niveaux de significations.
-
1ère partie, 21:00 à 50:00 - 2e histoire, celle de Jenny, et de ses « idées délirantes »: la personne la plus haïe au monde.
- 2e partie - Continue l’histoire de Jenny: une disjonction relationnelle lorsque la thérapeute va au-delà de sa posture habituelle d’être un « yes-man » et le retour des idées paranoïdes délirantes. Une compréhension phénoménologique de l’expérience de Jenny exprimée par ses soi-disant idées délirantes.
Cours 10: 1ère Partie (49 minutes) / 2e Partie (9 minutes)
À visionner au complet...
-
1ère partie, 0:00 à 6:00 - Un autre résumé de la doctrine de la Réalité avec un R majuscule, VS la compréhension phénoménologique qui propose un doctrine de réalités multiples. La compréhension des états psychotiques à partir de ces deux doctrines.
Il revient à une autre partie de l’histoire d’Anna, toujours autour de la compréhension des soi-disant idées délirantes et des interprétations phénoménologiques de celles-ci.
-
1ère partie, 6:00 à 49:30 - L’histoire du traitement d’Anna et de l’impasse qui survient quand le thérapeute devient l’ennemi (voir aussi The Abyss of Madness, pp.13-18 et pp. 100-101). Une expérience traumatisante pour le thérapeute (G.A.) éventuellement aspiré par le modèle médical pour survivre à la violence qu’il vivait avec elle.
La vérité objective est celle qui est soutenue par un consensus d’opinion dans la communauté d’humains au sujet de ce qui est réel dans le monde VS la vérité subjective: ce qui est vécu et ressenti comme vrai par la personne. Les idées délirantes symbolisent ce qui est l’expérience la plus centrale que la personne a quant à ce qu’elle est et ce qui lui arrive, dans des termes très concrets et des images symboliques souvent obscures, et qui peuvent être très différents de ce qui est considéré comme la vérité objective. Elles expriment cependant la vérité au sujet de l’expérience de cette personne et notre tâche, c’est de saisir la signification de ce qu’elle voit, ce qui est VRAI dans le contexte de l’histoire et des interactions actuelles de la personne.
- 2e partie - Continuation de l’histoire d’Anna et de l’impasse avec le thérapeute: le rêve d’Anna qui en révèle le sens (The Abyss of Madness, pp.100-101).
Cours 11: 1ère Partie (50 minutes) / 2e Partie (3 minutes)
À visionner au complet...
-
1ère partie - Une autre étape difficile dans le traitement d’Anna qui illustre l’importance de chercher la vérité subjective. Les ressemblances entre les rêves et les soi-disant idées délirantes (The Abyss of Madness, chap. 4.) Il termine en donnant sa position en rapport avec la médication.
- 2e partie - La compréhension phénoménologique des états psychotiques qui résultent des expériences d’annihilation peut nous aider à répondre (dire ou faire quelque chose) de telle manière que les soi-disant idées délirantes disparaissent.
Cours 12: 1ère Partie (50 minutes) / 2e Partie (8 minutes)
À visionner en partie… (1ère partie, de 00:00 à 30:47)
-
1ère partie, 00:00 à 30:47 - La doctrine de la Réalité avec un R majuscule: regarde ce que la personne fait, croit, dit et proclame en cherchant seulement à évaluer si cela est en accord avec ce que les autres personnes disent qui est vrai dans le monde extérieur. La phénoménologie: cherche le vérité de ce que cela symbolise au niveau le plus profond du monde subjectif de cette personne. Elle évite l’évaluation du contact avec LA Réalité.
L’histoire de Jane et de l’ « impasse cartésienne »: la collision entre ce que le thérapeute croit être vrai et ce que la patiente dit être vrai. (voir aussi Abyss of Madness: pp. 61-65.)
-
1ère partie, 30:47 à 49:32 - Un autre exemple d’une impasse cartésienne. .
- 2e partie - Le cas de Schreber dont l’analyse a été fait par plusieurs cliniciens théoriciens, dont Freud, à partir de son livre Memoirs of my nervous illness.
Cours 13: 1ère Partie (49 minutes) / 2e Partie (11 minutes)
Vous pouvez sauter ce cours au complet si vous le désirez...
(ou encore aller lire Abyss of Madness, pp. 48-52)
-
1ère partie - Le cas de Schreber: continuation.
- 2e partie - L’histoire d’une femme qui aurait pu être la sœur de Schreber…
Cours 14: 1ère Partie (50 minutes) / 2e Partie (14 minutes)
À visionner au complet…
-
1ère partie, 00:00 à 31:30 - Une dernière histoire autour du thème de la doctrine de la Réalité avec un R majuscule.
L’impasse cartésienne: se sentir coincé entre « Je ne te crois pas » et « Je te crois » alors qu’on ne la croit pas, et que la patiente perçoit qu’on ne la croit pas.
-
1ère partie, 31:30 à 49:42 - Le 4e obstacle dans le chemin vers la phénoménologie: le jugement moral. Il y a des choses qu’une personne peut faire, ressentir, penser, exprimer, qui induit un jugement moral chez l’observateur, négatif, mais aussi parfois positif. Exemple de jugement moral négatif: la pédophilie. Une compréhension phénoménologique des pédophiles. Le coach de l’équipe de football du Penn State University.
- 2e partie - Continuation des efforts pour comprendre phénoménologiquement les pédophiles: le père d’une de ses patientes: Michael Jackson…