Souper-causerie 2010
Cette activité est ouverte à tous
Le guérisseur blessé : comment faire mieux que survivre en tant que thérapeute?
Exposé d'introduction et témoignages par Annette Richard et Marie Noël, suivi d'un échange à chaque table.
La date: le vendredi 11 juin 2010 à 18h
Le lieu: au Restaurant Le Parchemin, 1333 Université, Montréal, (514) 844-1619
POUR S'INSCRIRE: Télécharger le formulaire d'inscription au bas de cette page.
Qui d’entre nous n’a pas vécu ou ne vit pas de temps à autre, au mieux, une grande lassitude face à sa tâche de thérapeute, ou, au pire, une envie de changer de profession et de tout quitter? Qu’est-ce qui explique ces états douloureux et parfois même honteux pour nous? Est-ce que nos tentatives soutenues de nous mettre en contact avec l’expérience souffrante de nos patients nous mettent en danger émotionnel? Comment la valorisation par la psychologie du soi et la théorie de l’intersubjectivité, d’une plus grande implication émotionnelle des thérapeutes avec leurs patients, nous a-t-elle affectés? Est-ce que celle-ci a pu contribuer à une augmentation de ce qui est communément appelé le burnout? Est-ce une part inévitable de l’expérience d’un thérapeute? Et finalement, comment pouvons-nous prendre soin de notre santé émotionnelle pour éviter que de tels états se prolongent et nous amènent à l’épuisement?
Au GEI, nous avons passé l’année 2009-2010 à étudier l’application de la théorie de la complexité au processus thérapeutique. Celle-ci confirme, entre autres, le haut degré d’incertitude et d’imprévisibilité de l’entreprise thérapeutique. Goldner (1991) parle de la thérapie comme étant la discipline la plus élevée dans l’art de l’incertitude. Or, très souvent, nous devenons thérapeutes à partir d’expériences où notre survie psychologique dépend de notre capacité à guérir les autres. Notre espoir, notre foi, nos certitudes d’efficacité ou de compétence dans l’entreprise thérapeutique de guérison subiront continuellement des fluctuations parfois dévastatrices tout au long de notre pratique. Comment ne pas succomber nous-mêmes à ce désespoir lorsque nos meilleurs efforts pour être en accordage affectif avec nos patients désespérés, pour se relier à eux, échouent encore une fois? C’est alors que l’espoir et la foi deviennent aussi nos ennemis et que nous sommes envahis par une noirceur qui s’infiltre dans toute notre vie et nos relations. Ou encore, cela nous amène à recourir à des patterns relationnels extrêmes et inflexibles, menant inévitablement à une impasse retraumatisante pour les deux participants. À moins que…
Stuart Perlman (1999) a exploré comment les thérapeutes pouvaient réguler le difficile processus de traiter des patients traumatisés tout en maintenant leur santé émotionnelle, et ainsi éviter les expériences de burnout. Il affirme que, tout comme les patients traumatisés pour qui briser le silence qui fait partie du traumatisme originel marque le début du processus de guérison, de même pour les thérapeutes, révéler notre propre culpabilité, honte, et auto-punition en tant que thérapeutes de ces patients, peut aussi faire partie de notre propre guérison. Quelles sont les stratégies que chacun de nous avons développées pour maintenir à la fois notre santé émotionnelle et favoriser le traitement de nos patients? Nous croyons que le dialogue avec d’autres cliniciens qui font partie d’une communauté où l’on applique les compréhensions de la psychologie du soi et de la théorie de l’intersubjectivité dans le traitement des patients peut nous inspirer et nous soutenir dans cet effort. Ce n’est qu’en nous écoutant les uns les autres avec des esprits ouverts que nous pourrons commencer à trouver des explications et des remèdes. Nous vous invitons donc à venir prendre soin de vous, en écoutant un bref exposé sur ces questions et en échangeant par la suite autour d’une table conviviale de collègues.
Les tarifs de participation que vous trouverez dans le formulaire d'inscription ci-dessous incluent le prix du souper (taxes et service inclus) sans le vin. La partie causerie de la rencontre commencera dès le début par un bref exposé et des témoignages, pour se prolonger dans la discussion entre collègues durant le repas. Vous avez le choix de stationner au sous-sol de KPMG (se prend par la rue Union à côté du magasin La Baie: le prix est de 6,00$ par voiture après 18h) avec un accès direct par ascenseur au Restaurant Le Parchemin, ou sur la rue Université (parcomètre payant jusqu'à 21h). La station de métro la plus proche est la station McGill. Pour participer, vous devrez remplir le formulaire d’inscription et l’envoyer, avec un chèque au montant et à l’adresse indiqués sur le formulaire. Important: nous ne pourrons pas accepter d’inscriptions après le 8 juin. Faites vite!
Fichiers attachés | Taille |
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Formulaire d'inscription au souper-causerie 2010 | 31 Ko |